FAUT-IL TOUJOURS GUÉRIR POUR ALLER MIEUX ?

Faut-il toujours guérir de sa maladie pour aller mieux ? Entre la maladie et l’attention de notre entourage: les Complexités de la guérison.

À première vue, la réponse semble évidente : la guérison est le chemin vers le mieux-être. Mais prenons un moment pour réfléchir… et découvrons que la réalité n'est pas toujours aussi simple, car à la réflexion… la guérison ne l’est pas forcément !

Dans notre entourage, nous connaissons tous des personnes qui souffrent de ceci ou de cela, qui semblent faire beaucoup d’efforts pour guérir, mais ne guérissent pas.

La maladie peut être douloureuse, cependant elle n’a pas que des inconvénients. Elle donne des avantages affectifs, en éveillant l’attention de l’autre et offre un statut.

Par contre, qu’advient-il lorsque ma guérison devient réalité ? C'est pour cette raison que certaines personnes refusent de guérir pour mieux capter inconsciemment leur entourage.

😣 Il est vrai que la maladie n'est pas dépourvue d'avantages affectifs. Elle éveille l'attention de l'entourage, créant des liens et offrant un sentiment de soutien. Cependant, il arrive que la guérison soit souvent accompagnée d'une éclipse subtile de cette attention bienveillante.

Quel intérêt peut-on bien avoir à être malade ? Demandez plutôt à cette personne dont le burn-out a permis d’avoir à nouveau son épouse aux petits soins pour lui, à cette mère dont l’enfant est revenu vivre près de la maison familiale en raison de sa perte d’autonomie, ou à cet adolescent dont la consommation de cannabis a réconcilié ses parents proches du divorce, donnant un sursis supplémentaire au couple.

L’intérêt existe, il est d’ailleurs probable que la guérison ne soit pas la priorité de toutes ces personnes, et qu’elles tireraient même des bénéfices à ne pas guérir. Certaines personnes peuvent même créer inconsciemment leurs symptômes pour s'en servir comme excuses.

La réalité parfois méconnue est que certaines personnes, inconsciemment, refusent de guérir pour conserver ce lien émotionnel. La maladie peut devenir une manière subtile de maintenir l'attention de l'entourage, un statut qui disparaît avec la guérison.