Les luttes conflictuelles internes menacent notre santé mentale et physique. Beaucoup de personnes ne s’attaque pas réellement à la racine des problèmes se contentant de les mettre en veilleuse ou de les refouler. Agir ainsi n’est d’aucune aide et ne fait que poser des bombes à retardement dans un coin de notre psychisme.
Différentes approches sont possibles. Pour la psychanalyse, il est important d’investiguer les profondeurs de son inconscient pour régler les conflits internes et identifier nos pulsions refoulées à l'origine de nos tensions intérieures. Les TCC tentent de résoudre les situations en déconstruisant les habitudes toxiques à l’aide de reconditionnement ou d’exposition.
Il existe une autre méthode qui ne cherche pas à élucider le problème mais plutôt à se libérer des pensées conflictuelles qui se manifestent dans le moment présent. En s’astreignant régulièrement à la méditation, on réussit à traiter chaque pensée qui surgit et on modifie les tendances qui les génèrent. L’entraînement de l’esprit permet de désamorcer ses états conflictuels pour préserver sa liberté intérieure et ne plus être une proie facile pour les pensées.
Quelle que soit la méthode utilisé, ce qui compte, c’est de se libérer de ses conflits internes qui menacent la santé mentale et physique.
La majorité des problèmes qui nous perturbent proviennent de constructions mentales que nous supposons être la réalité. Nous consacrons beaucoup d’efforts à l’amélioration de nos conditions extérieures, pourtant à la fin c’est toujours notre esprit qui fait l’expérience du monde et traduit les expériences extérieures en plaisir ou en souffrance. Si nous sommes capables de transformer la manière dont nous percevons le monde, nous transformerons la qualité de notre vie.
L’être humain croit faire l’expérience de la réalité telle qu’elle est, sans imaginer à quel point il la déforme et l’interprète. Il ne sait pas ou ne veux pas remettre en question leurs statuts objectifs.
Le bouddhisme expose que le monde perçu dépend de la configuration de notre esprit, lui-même modelé par les expériences de notre vie.
Lorsque nous exprimons « c’est beau ou c’est laid » nous ne sommes pas conscients que nous projetons des concepts sur des expériences extérieures. Nous pensons que ces qualificatifs appartiennent en propre aux objets. Reconnaître clairement les mécanismes qui nous induisent en erreur est un processus libérateur fondé sur la sagesse.
Nous construisons ce que nous percevons et nous avons tendance à prendre chaque expérience pour la réalité. Comment pouvons-nous distinguer ce qui est vrai de ce qui est réellement lorsque plusieurs personnes peuvent avoir un avis différent sur une même expérience ?
Deux personnes qui observent une même situation peuvent la percevoir différemment et estimer que leur expérience est la seule réalité. Chacun argumente pour persuader l’autre qu’il a tort et le contraindre à considérer les évènements sous le même angle que lui ou à adopter son opinion ou ses valeurs. Agir ainsi peut s’avérer être une forme de manque de respect envers l’autre.
Considérer que les perceptions des autres sont aussi correctes que les nôtres et que notre opinion peut être erronée peut amener du confort dans nos relations.
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